Jean PEUZIAT

Photo Assemblée Nationale





Le 18 avril 2008





Jean Peuziat en 2001, lors de son départ de l'office HLM. Il en a assuré la présidence durant de nombreuses années.

Âgé de 84 ans, Jean Peuziat, un grand nom de l'histoire douarneniste est décédé, hier à Quimper.

Âgé de 84 ans, Jean Peuziat, un grand nom de l'histoire douarneniste est décédé, hier à Quimper. Un homme qui a marqué son temps. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre, hier en début d'après-midi. Outre les très nombreuses fonctions électives qu'il a assumées, Jean Peuziat était connu de tous les Douarnenistes pour « son esprit de lutteur, son humanité, sa grande simplicité et son implication dans le social ». L'ayant eu pour premier adjoint « pendant 24 ans », Michel Mazéas, était, hier, bouleversé par la disparition « d'un grand homme engagé et proche des gens ».
« De tous les combats »
Né le 1er avril 1924 à Pouldavid, Jean Peuziat avait monté une entreprise artisanale de plâtrerie. Sa volonté de promouvoir le logement pour tous explique sans doute qu'il fut aussi le fondateur des « Castors ». Une association qui a permis de construire pratiquement tout « le quartier neuf de Ploaré ». Membre de la JOC (Jeunesse Ouvrière Catholique), cet homme de conviction est entré pour la première fois en politique en 1953 comme conseiller de Douarnenez sous l'étiquette MRP Jeune République. « Un homme progressiste et social », disait hier Daniel Bouër qui lui a succédé à la communauté de communes.

Carrière politique
Rapidement, Jean Peuziat devient membre du Parti socialiste. En 1960, il retrouve Michel Mazéas, de retour à Douarnenez. « C'était un lutteur très engagé et très impliqué pour aider les plus démunis, et nous étions souvent en phase », se souvient encore Michel Mazéas. Dès 1971, les deux hommes construisent une « Union de la Gauche » avant l'heure pour se présenter aux élections municipales et Jean Peuziat sera le premier adjoint de Michel Mazéas durant 24 ans. En 1995, quand la gauche perdra la mairie, Jean Peuziat, revenant sur les années 71, disait : « Nous avons décidé de monter une liste ensemble et, à notre surprise, nous l'avons emporté. Depuis, socialistes et communistes, nous travaillons côte à côte et au service des habitants. On a défini une politique de gauche et on s'y est tenu ». Jean Peuziat fut également député de la circonscription de 1981 à 1986 puis de 1986 à 1988, conseiller général du canton de 1982 à 1994 et président de la communauté de communes de 1993 à 1995.

« Un modèle »
En quelques dizaines d'années, Jean Peuziat, également joueur de clarinette, s'est investi dans le monde social : création du Foyer du Golven, de l'hôpital, du centre nautique. Il fut également président de nombreuses structures donc l'Office des HLM. Il fut encore le fondateur de l'association pour handicapés « Kan an Mor », et de l'association l'ADAPA. Monique Prévost qui l'avait choisi comme président de son comité de soutien pour les dernières municipales, notait hier : « Jean Peuziat restera un modèle de ce qu'est un militant : généreux, dévoué, honnête, attentif à chacun, disponible. Son oeil bleu pétillait encore de malice et son intérêt pour nos engagements était intact ». Les obsèques de Jean Peuziat seront célébrées demain, à 14 h, en l'église de Tréboul.