L'aviez-vous déjà vu d'aussi près...la tour flastred!


L’église du Sacré Coeur, avec ses proportions de cathédrale, est alors l’une des plus vastes du diocèse… mais - le clocher inachevé - ne résiste pas aux railleries des Tréboulistes :
« Paotred Treboull neuze a lavare de baotred Douarnenez :“Tour flastret ! Tour flastret !”Neuze va ket graet c’hoazh… An iliz va graet met ar c’hloc’hdi va ket echu.“Laer ar c’hilhog” va respontet dezho.N’ouzon ket pelec’h noe laeret ar re Treboull ar c’hilhog da lakaat war o iliz, met an dra-se a va. Sur a-walc’h a noe bet ur c’hilhog pe aet da glask ur c’hil­hog da lakaat war o iliz. Erfin, “laer ar c’hilhog” ha “Tour flastret” a va. Ha me respont mat deoc’h ! » (Hor yezh, 1979).
 « Les gars de Tréboul alors disaient aux Douarnenistes :
        “Tour écrasée ! Tour écrasée !”
 À cette époque-là… l’église était terminée, mais pas le clocher.

“Voleurs de coq !” leur répondait-on.

Je ne sais pas où les Tréboulistes avaient été voler leur coq, mais c’est cela qu’on leur répondait. Ils avaient dû aller chercher un coq quelque part pour le mettre sur leur clocher. Et je vous dis bien que ça ne traînait pas. » (Tud ha bro, 1982.)

Tour flastret ! Il faudra encore attendre longtemps avant que les Tréboulistes ne cessent de railler l’honneur douarneniste. Après une tentative en 1914, c’est seulement en 1939 qu’un accord interviendra entre la municipalité et la paroisse, pour la construction de la flèche de l’église. Le maire, alors, s’appelle Le Flanchec, et, après avoir été le plus grand pourfendeur d’ecclésiastiques du département, c’est lui qui achèvera la construction de cet édifice…